Scope 3, le levier secret pour une empreinte carbone responsable

Article rédigé par Alexandre Torbay
March 21, 2025

Et si vos paiements internationaux étaient la clé pour réduire votre empreinte carbone ? Le Scope 3, ces émissions indirectes souvent ignorées, représente un défi majeur pour les entreprises. Découvrez comment ce levier méconnu peut transformer vos échanges internationaux en un atout durable – et comment des solutions comme Keewe vous accompagnent dans cette révolution responsable.

Introduction : Le Scope 3, un défi et une opportunité

L’empreinte carbone est devenue un indicateur incontournable pour mesurer l’impact climatique des entreprises. Mais saviez-vous que la majeure partie de cette empreinte échappe souvent au contrôle direct des dirigeants ? Bienvenue dans le monde du Scope 3 : ces émissions indirectes, tapi dans l’ombre de votre chaîne de valeur, qui pèsent lourd dans votre bilan carbone. Pour les PME et ETI françaises tournées vers l’international, elles représentent à la fois un défi complexe et un levier secret pour agir.

Comprendre le Scope 3, le mesurer, saisir son importance réglementaire et identifier des stratégies pour le réduire : voilà les clés pour transformer une contrainte en avantage compétitif. Dans cet article, nous allons décrypter ce concept essentiel, expliquer son rôle déterminant dans l’empreinte carbone, et explorer comment y faire face – avec, en bonus, un exemple concret comme Keewe.

Le Scope 3 : Une plongée dans l’invisible

Pour saisir le lien entre le Scope 3 et l’empreinte carbone, commençons par les bases. L’empreinte carbone mesure toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) – CO2, méthane, protoxyde d’azote – générées par une activité ou une organisation, exprimées en tonnes équivalent CO2 (tCO2e). Ces émissions sont classées en trois catégories par le Greenhouse Gas Protocol :

  • Scope 1 : Émissions directes (ex. : carburant des véhicules de l'entreprise).
  • Scope 2 : Émissions indirectes liées à l'énergie achetée (ex. : électricité).
  • Scope 3 : Toutes les autres émissions indirectes, issues de la chaîne de valeur (achats, transport, usage des produits).

Le Scope 3 est le plus vaste et le plus insaisissable. Il couvre 15 sous-catégories, selon le GHG Protocol, incluant :

  • Les biens et services achetés (ex. : matières premières).
  • Le transport et la distribution (amont et aval).
  • Les déplacements professionnels.
  • L'utilisation et la fin de vie des produits vendus.

Pour une PME exportatrice, cela inclut l’impact des fournisseurs étrangers, des paiements internationaux, ou du transport maritime. Résultat ? Le Scope 3 peut représenter 70 à 90 % de l’empreinte carbone totale, selon les secteurs. C’est un géant discret, mais impossible à ignorer.

Comment se calcule le Scope 3 ?

Mesurer le Scope 3 est un exercice complexe, mais essentiel. Contrairement aux Scopes 1 et 2, qui reposent sur des données internes (consommation de carburant, factures d’électricité), le Scope 3 exige de collecter des informations souvent externes et fragmentées. Voici les principales étapes :

  1. Cartographie de la chaîne de valeur
    Identifiez toutes les activités indirectes : fournisseurs, logistique, usage des produits. Par exemple, une entreprise textile doit recenser ses fournisseurs de coton, ses transporteurs, et même les habitudes de lavage des clients.
  2. Collecte de données
    Deux approches coexistent :
    • Données primaires : Informations spécifiques fournies par les partenaires (ex. : émissions déclarées par un fournisseur).
    • Données secondaires : Estimations basées sur des moyennes sectorielles (ex. : kg CO2e par euro dépensé, via des bases comme l'ADEME).
  3. Facteurs d'émission
    Appliquez des coefficients pour convertir les données en émissions (ex. : 0,5 tCO2e par tonne de fret maritime). Ces facteurs viennent de bases de données reconnues (IPCC, ADEME, ou Carbon Trust qui propose des exemples pratiques pour affiner vos calculs).
  4. Agrégation et analyse
    Compilez les résultats pour obtenir une vue d'ensemble. Des outils comme des logiciels de bilan carbone (ex. : Sami, Carbo) ou des consultants spécialisés peuvent simplifier ce processus.

Prenons un exemple concret : un paiementinternational via SWIFT. L’impact inclut l’énergie des serveurs bancaires, lesintermédiaires financiers, et les opérations associées (transport, production).Sans données primaires, une estimation moyenne (ex. : 0,1 kg CO2e partransaction) est utilisée. C’est imprécis, mais ça donne un ordre de grandeur.

Pourquoi le Scope 3 domine l’empreinte carbone

Le Scope 3 n’est pas un détail : c’est souvent le principal contributeur à l’empreinte carbone. Selon le CDP, le Scope 3 représente en moyenne 11 fois les émissions des Scopes 1 et 2 combinés.

Pourquoi la Scope 3 pèse autant ? Parce qu’il reflète la réalité interconnectée du commerce moderne. Une entreprise ne vit pas en vase clos : ses émissions dépendent de ses fournisseurs, de ses clients, de ses partenaires logistiques. Dans des secteurs comme l’industrie ou le commerce international, cette interdépendance explose.

Un exemple : une PME française qui importe des composants électroniques d’Asie. Le Scope 1 (ses machines) et le Scope 2 (son électricité) pèsent peu face au Scope 3 : extraction des minerais, fabrication en usine, transport par avion ou bateau. Même les paiements internationaux, via leurs infrastructures, ajoutent une couche d’émissions indirectes.

Cette dominance a une conséquence claire : réduire son empreinte carbone sans s’attaquer au Scope 3, c’est comme vider une piscine avec une cuillère. Mais elle ouvre aussi une porte : chaque point du Scope 3est un levier potentiel pour agir.

L’importance réglementaire du Scope 3

Le Scope 3 n’est plus une option. En France, la loi impose aux entreprises de plus de 500 salariés de publier un bilan carbone incluant ces émissions indirectes depuis 2022 (article 301 de la loi Climat et Résilience). L’Union européenne renforce cette tendance avec la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui élargit ces obligations dès 2024.

Mais ce n’est pas qu’une contrainte légale. Les clients, investisseurs et partenaires exigent de plus en plus de transparence. Une entreprise qui ignore son Scope 3 risque de perdre des marchés face à des concurrents plus responsables. À l’inverse, celles qui le maîtrisent se démarquent dans un monde où la RSE devient un critère de choix.

Stratégies pour réduire le Scope 3

Réduire le Scope 3 demande une approche proactive. Voici les principales stratégies, applicables à tout type d’entreprise, notamment celles engagées dans le commerce international :

  1. Optimisation des fournisseurs
    Privilégiez des partenaires aux pratiques durables (ex. : certifications ISO 14001, énergie renouvelable). Une PME peut renégocier ses contrats pour réduire l'impact en amont.
  2. Réduction des transports
    Favorisez le fret maritime au lieu de l'aérien (10 à 20 fois moins émissif) ou relocalisez certaines étapes de la supply chain.
  3. Conception responsable
    Produisez des biens durables et recyclables pour limiter l'impact en aval (usage et fin de vie).
  4. Digitalisation et transparence
    Utilisez des outils pour mesurer et suivre vos émissions indirectes en temps réel. Cela permet d'identifier les points chauds et d'agir vite.
  5. Compensation et investissement
    Financez des projets écologiques (reboisement, énergies propres) pour neutraliser une partie de vos émissions résiduelles.

Et c’est ici qu’une solution comme Keewe entre enjeu, en combinant mesure et action concrète.

Keewe : Un exemple de stratégie Scope 3 en action

Si le Scope 3 est un levier, Keewe en est une démonstration éclatante. Cette fintech française transforme les paiements internationaux – un poste souvent négligé du Scope 3 – en un outil de réduction de l’empreinte carbone.

Comment ? Grâce à sa technologie Green FX, Keewe mesure l’impact carbone de chaque transaction (serveurs, réseaux bancaires, contexte des fournisseurs). Ensuite, elle reverse 15 % de sa rémunération(l’écart de change) pour financer des projets environnementaux choisis par ses clients : compensation carbone, restauration des coraux, dépollution marine. Le tout avec une plateforme sans frais superflus (virements, gestion), couvrant plus de 130 devises, même exotiques.

Pour une PME exportatrice, c’est doublement gagnant : des paiements compétitifs et une empreinte carbone mieux maîtrisée. Chaque virement devient une brique dans une stratégie RSE solide, avec un certificat d’impact à la clé. Keewe ne résout pas tout le Scope 3, mais elle illustre comment un segment précis (les flux financiers) peut devenir un levier puissant.

Conclusion : Prenez les rênes du Scope 3

Le Scope 3 n’est pas une fatalité. C’est une invitation à repenser vos pratiques, à mesurer ce qui compte, et à agir là où l’impact est le plus fort. En comprenant son rôle dans votre empreinte carbone, en le calculant avec précision, et en adoptant des stratégies adaptées – comme celle de Keewe –, vous transformez un défi en opportunité.

Dans un monde où la durabilité façonne l’avenir des affaires, le Scope 3 est votre levier secret. Prêt à le saisir ? Pour en savoir plus sur des solutions comme Keewe, visitez www.keewe.eu.Ensemble, faisons de chaque échange un pas vers un futur responsable.

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