Aujourd’hui, une grande partie de la population comprend les enjeux climatiques autour de l’alimentation. Il est désormais bien connu qu’il est préférable de manger des fruits et légumes de saison pour des raisons à la fois écologique et de qualité de produit. De la même façon, il est probable que vous sachiez déjà que la viande rouge a un impact carbone supérieur aux autres viandes ou poissons. Mais les différences d’impact carbone entre les légumes sont moins connues du grand public, par exemple, la carotte est un légume assez peu carboné, avec un facteur d’émission 390gCO2e/kg de carotte.
Dans cette liste, c’est l’avocat qui a l’impact carbone le plus important, même en comparant des produits venant de France et consommés lors de leur saison. Les trois autres légumes cités ci-dessus ont une production particulièrement peu coûteuse en carbone avec 250gCO2e/kg de betterave, 390gCO2e/kg de petits pois et 1,06kgCO2e/kg de chou rouge. En comparaison, l’avocat est lui à 2,75kgCO2e/kg d’avocat.
Si on retrouve un facteur 10 entre l’empreinte de l’avocat et celle de la betterave, la consommation de ces deux produits reste bien moins émissive que la consommation de viande ou de certains produits transformés.
Pour comprendre l’impact carbone des produits alimentaires, il est important de comprendre par quelles étapes émissives passent les produits. Les plus importantes d’entre elles sont la phase de production agricole, le transport et l’emballage.
🌾La production agricole est logiquement l’étape de vie du produit qui émet le plus de GES. En plus du fonctionnement de l’exploitation agricole, l’utilisation d’engrais peut avoir un impact fort, à la fois sur les émissions de GES et sur les sols – utilisation des sols : dégradation de l’état« naturel » des sols – eutrophisation : enrichissement excessif des sols qui mène à un appauvrissement de l’écosystème.
🚛Le transport est une étape obligatoire quand on ne mange pas les produits de son propre potager. Déplacer de grandes quantités de fruits et légumes, même sur de courtes distances, passent par la combustion de carburant souvent fossile.
📦L’emballage représente également une part importante de l’impact des produits alimentaires. Le souci de l’hygiène de notre époque nous permet d’avoir accès à des produits de qualité et qui se conservent plus longtemps, ce qui peut parfois permettre d’éviter le gâchis. Mais le prix de cet avantage est la dérive des emballages qui protègent les ingrédients de nos repas. Le suremballage s’est largement développé et a augmenté le besoin de matière plastique à usage unique notamment. Pour lutter contre le suremballage, l’utilisation du vrac, notamment dans les grandes surfaces, permet de réduire la masse d’emballage d’au moins deux tiers selon l’ADEME.
Source :
Agribalyse