Ce qu’il faut retenir sur...Gouvernement Lecornu II et l'impact des politiques sur les marchés
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Lecornu entame son deuxième mandat. Le délai depuis sa démission est si court qu'on n'a pas eu le temps de sentir son absence.
Mais maintenant que nous commençons à entrevoir des solutions, il nous semble juste de prendre du recul pour répondre à LA question : que s'est-il passé ?
Nous retraçons l'intégralité des événements à travers cette chronologie atypique (et un peu répétitive ?) en détaillant également les hauts et les bas qui ont été provoqués par tous ces changements de cap.
Ça s’en va et ça revient…
Donc, que retenir ?
9 Juin 2024
Faisons un pas en arrière. Le 9 juin 2024, la dissolution de l'Assemblée Nationale par le Président avait déjà fait trembler les marchés, instaurant un climat d'incertitude en France. Suite à l'annonce, l'Euro a immédiatement fléchi face au Dollar américain. La perspective d'une cohabitation avec un programme économique comme celui du Rassemblement National ou du Nouveau Front Populaire, quand même plus dépensier, a incité les investisseurs à vendre les actifs européens et à se réfugier vers des valeurs jugées plus sûres.
Ce retour en arrière s'impose pour mieux comprendre pourquoi, après plus d'un an de turbulences et si peu de temps d'un gouvernement, la réaction des marchés aux démissions n'a pas été exactement celle de la patience, mais de la sanction immédiate.
9 Septembre 2025
Revenons à nous, et plus précisément à lui : Sébastien Lecornu. Il est nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, succédant à François Bayrou, renversé par une motion de censure à l'Assemblée nationale.
Toutefois, la Bourse de Paris a continué sa progression dans les jours qui ont suivi l'annonce. Le CAC 40 monte rapidement après l'ouverture vers un plus haut à 7786,77, contre 7666,54 la veille et le vendredi précédent. Taux d'intérêt en légère tension : un ajustement technique, plutôt que du vrai stress.
5 Octobre 2025
Nous y voilà, un mois après, goûtant la formation complète du gouvernement Lecornu.
Les marchés sont restés plutôt stables. Très peu d'oscillations : à l’ouest rien de nouveau ou plutôt le calme avant la tempête ?
6 Octobre 2025
Surprise, surprise – nous l'avons appris par des accroches différentes mais de toutes les presses françaises et internationales – seulement 14 heures après la formation du gouvernement, (l'acceptation de sa charge ne faisant plus débat depuis un moment) Sébastien Lecornu présente sa démission au Président, qui se voit contraint de l'accepter.
Et les investisseurs ? Eux non plus, n'ont pas tardé à fuir. Les démissions, qui ont prolongé l'agonie de l'instabilité, ont ravivé l'inquiétude pour le Forex, et les doutes sur la capacité du pays à adopter une loi de finances.
L'Euro est alors tombé à son niveau le plus bas de plus d’un mois face au Dollar américain, frôlant la barre symbolique des 1,156. Les taux d'intérêt ont augmenté. À chaque recul de Lecornu, les investisseurs étoffaient un peu plus leur prime de risque pour un État français avec personne à s'occuper de ses comptes.
10-12 Octobre 2025
Les quatre jours de réflexion de Macron après la démission l'ont amené à choisir un remplaçant comparable, voire équivalent : Lecornu, lui-même.
Une double nomination en moins d’une semaine, en revanche, était du jamais-vu.
Le marché est resté instable et prudent, dans l'attente de signaux un peu plus concrets.
La reconduction de Lecornu a été perçue par certains comme une absence de rupture et un simple prolongement de la crise. Par d'autres, comme un moment pour accorder leur confiance à un homme de devoir et d’amour pour le pays.
Sans autant de romantisme, la Bourse de Paris a connu quelques fluctuations. À la suite des annonces tardives, elle a reculé, mais a su limiter les dégâts en reprenant du terrain, notamment lorsque les déclarations du Premier ministre ont laissé entrevoir une possible voie d’adoption du budget.
13 Octobre 2025
Entre motions de défiance, censures et efforts de négociation, les dernières nouvelles ne semblent pas si attractives que ça aux yeux des marchés.
Mercredi dernier s’est ouvert sur un discours de Sébastien Lecornu, qui n’a pas laissé les marchés indifférents.
Voulue par Macron, la réforme des retraites qui relève l’âge de départ de 62 à 64 ans avait été approuvée en 2023. Pourtant, Lecornu a annoncé : elle restera inchangé jusqu’en janvier 2028.
Était-ce une manière d'y voir plus clair pour trouver de nouveaux alliés au sein du Parti Socialiste ? Quoi qu’il en soit, c’est vrai que la France Insoumise et le Rassemblement National avaient présenté deux motions de défiance…
… et il y avait déjà quelqu'un qui chuchotait un Lecornu III…
16 - 21 Octobre 2025
Finalement, la stratégie semble avoir porté ses fruits. Lecornu a échappé à la motion de censure de LFI et à la chute de son nouveau gouvernement, évitant ainsi un possible troisième clonage. L'appui du Parti Socialiste a, évidemment, joué un rôle majeur.
Le mécontentement des françaises a déjà frappé à la porte à la nouvelle de l’absence de revalorisation sur l'inflation de 2026 et de différentes coupes. Cela concerne les retraites et les prestations sociales mais aussi les avantages fiscaux pour les foyers et des dispositifs comme MaPrimeRénov’ et le CPE. Le plan de Lecornu vise 30 milliards d'euros d'économies l'an prochain, une mesure qui devrait, à tout le moins, rassurer les marchés.
Où seront faites les autres coupes, et qu'attendre d'autre du budget 2026 ?
On vous laisse sur ces interrogations, pas (ou pas seulement) pour vous tenir accrochés aux prochains articles de Keewe sur les actualités, mais surtout parce que ce sont LES questions à se poser pour mener à bien ses opérations internationales en ce moment.
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