L’écologie sera l’enjeu majeur des prochaines années
La France a inscrit dans la loi l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) a exigé l’établissement obligatoire d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre pour toutes les entreprises et non plus uniquement les grands groupes. La CCC comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE) recommandent l’introduction de critères verts dans l’attribution des marchés publics et des subventions publiques. Ainsi, les subventions du plan de relance post-COVID seront conditionnées à la réalisation d’un bilan.
Diagnostics énergétiques, scores carbone des produits, etc. Les réglementations relatives à l’environnement ne feront qu’augmenter dans les prochaines années.
Ne serait-ce que par l’évolution inexorable de la réglementation, les entreprises sont en première ligne lorsqu’il s’agit de transition écologique.
Elles font en effet face à un risque d’adaptation très fort lié à la transition vers une économie bas-carbone. Nouvelles taxes, investissements pour répondre à de nouvelles réglementations, investissements technologiques… toutes ces obligations, si elles ne sont pas satisfaites, pourront conduire à une baisse de compétitivité.
À bien moins long terme que l’on ne le pense, les entreprises devront aussi prendre en compte le risque physique lié au changement climatique. Concrètement, les impacts pour une entreprise peuvent concerner les bâtiments les plus à risques (inondations, inconfort thermique dans les bureaux en période de canicules, fragilisation structurelle causée par des sécheresses), les équipements électroniques soumis à des pics de chaleur, ou encore la dégradation des stocks de denrées périssables (notamment en cours de transport). Ces dégâts liés au climat, les assureurs français les ont identifiés et ont estimé, dans une étude de 2015 que les dommages matériels causés par le climat devraient augmenter de 90% d’ici à 2040 (par rapport au 25 ans précédents). On peut citer le cas du fournisseur d'électricité californien PG&E, qui a fait faillite après avoir été soupçonné d’être à l’origine des incendies géants qui ont ravagé la Californie en 2019. Ces feux auraient été déclenchés par une négligence de PG&E (mauvais entretien de ses équipements), une cause indépendante du changement climatique. Mais ces feux ont été favorisés et amplifiés par des épisodes de sécheresse récurrents et accentués depuis 15 ans, liés au changement climatique.
Enfin, le risque réputationnel lié au changement des mentalités et des habitudes de vos clients n’est pas à négliger. Consommateurs et collaborateurs tiennent de plus en plus à l’engagement social et environnemental des marques qu’ils consomment ou pour lesquelles ils travaillent. Un bad buzz menant à la dévalorisation d’un produit ou d’une marque sur le marché est vite arrivé. À l’inverse, les fournisseurs écologiquement responsables sont avantagés lors d’appels d'offres auprès de grands groupes aux exigences RSE en augmentation. Ils attirent et conservent les talents en leur sein et prennent un temps d’avance financièrement non négligeable.
Enfin, on peut souligner le risque de responsabilité, c’est-à-dire la possibilité d’être poursuivi en justice pour son inaction sur la question climatique. La multiplication des recours en est une illustration récente. L’État, attaqué en justice par les associations de l’Affaire du Siècle, vient d’être condamné pour inaction face au changement climatique et reconnu responsable d’un préjudice écologique. Les entreprises seront-elles les prochaines sur la liste ?
D’ailleurs, le marché ne s’y trompe pas : selon une étude McKinsey, depuis 2014, l’investissement dans les entreprises durables et environnementalement responsables a augmenté de 68%. En 2019, il représentait 30 milliards de dollars (*Five ways that ESG creates value, nov. 2019).
Les TPE-PME occupent une place privilégiée dans le tissu économique français. Elles représentent 10% du PIB français et 14% des émissions de CO2 du pays. Elles emploient plus de 50% de la population. Pourtant, selon le CESE, ce sont les entreprises qui ont le moins de moyens à leur disposition pour anticiper le dérèglement climatiques, que ce soit en termes d’information, de financement, de temps ou de ressources humaines.
Parmi les dirigeants de ces entreprises, 80% estiment que le changement climatique appelle une réaction d’urgence, mais seulement 70% d’entre eux ont entendu parler de comptabilité carbone. Mesurer ses émissions est pourtant le premier pas vers une économie bas-carbone.
Et il y a urgence : selon Bpifrance, près d’un tiers des dirigeants de PME-ETI déclarent avoir d'ores et déjà été impactés par des évènements climatiques et environnementaux (Les dirigeants de PME-ETI face à l’urgence climatique, 2020).
Et vous, à quels risques climatiques êtes-vous exposés ?
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