Saviez-vous que le changement climatique a toujours existé ?
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Nous avons pensé à faire une session d'histoire de fin d'année pour comprendre quand nous avons eu les premiers indices que quelque chose changeait au niveau du climat et de l'environnement, et la réponse était surprenante !
Les premiers changements climatiques enregistrés remontent au 2100 av. J. -C., disons simplement que, a ce temps, ce n'était pas vraiment la faute de l'homme.
La peur des conditions météorologiques extrêmes a toujours existé
La Terre fait face au changement climatique depuis qu'elle existe. L'une des œuvres les plus importantes de la littérature mondiale, l'Épopée de Gilgamesh de l'ancienne Mésopotamie (vers 2100 av. J.-C.), en est un bon exemple. Le personnage principal est le roi Gilgamesh, qui régnait sur la ville d'Uruk (The Opec Fund of International Development). Il veut vivre éternellement, alors il rencontre le batelier, Utnapishtim. Utnapishtim lui raconte que les dieux préparent un terrible déluge. « Détruis ta maison, construis un navire ; abandonne tes richesses, cherche la vie ; ne sois pas avide, sauve ta vie. Amène toutes sortes de créatures vivantes dans le navire que tu construis. ». Un peu la même histoire de Noé.
La leçon à apprendre ? Si vous mettiez les dieux en colère, vous étiez puni, et la punition affectait l'environnement. La crainte du changement climatique a donc été présente depuis la nuit des temps.
Oui, le changement climatique a toujours existé, mais à quel moment avons-nous commencé à percevoir que les choses évoluaient de façon plus continue ?
Il existe différentes dates clés.
Passons-les en revue étape par étape.
1896. Svante Arrhenius et l'hypothèse du réchauffement industriel
Bien avant que le CO2 ne soit mesuré systématiquement, Arrhenius fut le premier scientifique à théoriser que la combustion industrielle du charbon pouvait amplifier considérablement l'effet de serre naturel. Il a fourni un calcul quantitatif, quoique rudimentaire, du réchauffement potentiel qui résulterait d'un doublement du CO2 atmosphérique. Ce travail a encadré tout le débat sur le réchauffement climatique pour le siècle suivant, établissant la première référence scientifique pour la sensibilité à la hausse des températures.
1938–1958. La Vérité et la Preuve
Un scientifique amateur peu connu, appelé Guy Callendar, entre dans l'histoire en découvrant que la planète s'est réchauffée. En 1938, l'ingénieur en vapeur Callendar décide de faire une pause dans son travail quotidien et commence à collecter méticuleusement des données provenant de 147 stations météorologiques à travers le monde. Effectuant tous ses calculs à la main, il découvrit que les températures mondiales avaient augmenté de 0,3 °C au cours des 50 années précédentes. Callendar a soutenu, comme son antécédent Arrhenius, que les émissions de dioxyde de carbone provenant de l'industrie étaient responsables du réchauffement climatique.
Cependant, cela a été largement ignoré par les autres scientifiques.
C'était la découverte de la Courbe de Keeling en 1958 qui fournit la première preuve quantitative indéniable que l'activité humaine modifiait l'atmosphère. En lançant des mesures quotidiennes et méticuleuses à Mauna Loa, Charles David Keeling a documenté visuellement l'augmentation accélérée du CO2. Ces données ont transformé l'hypothèse du réchauffement en une réalité mesurée, fournissant le symbole le plus emblématique de l'impact humain sur la planète.
1967. Premier modèle climatique informatique précis
Le modèle (un scénario de projection dans le futur sur la base des données du présent) créé par Manabe et Wetherald a été le premier à traiter avec précision l'atmosphère, les océans et les nuages de la Terre comme un système interconnecté. Il a fourni une prédiction fiable : un doublement du CO2 entraînerait une hausse de deux degrés de la température. Le fait que la prédiction de ce modèle précoce reste très cohérente avec les simulations complexes des supercalculateurs modernes a établi la modélisation comme l'outil essentiel pour projeter les risques futurs et guider les politiques.
1987. Réparer la couche d'ozone
L'adoption du Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone le 16 septembre 1987 a marqué un tournant dans l'histoire de l'environnement. Le trou a atteint sa plus grande étendue d'une journée pour l'année 2025 le 9 septembre, à 22,86 millions de kilomètres carrés. C'est environ 30% de moins que le plus grand trou jamais observé en 2006, qui avait une superficie moyenne de 26,60 millions de kilomètres carrés.
1988–1997. Le GIEC et le Protocole de Kyoto
La création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a marqué le passage d'un sujet purement scientifique à une question politique mondiale. L'unique objectif du GIEC est de synthétiser le travail de milliers de scientifiques dans le monde en des rapports clairs et pertinents pour les politiques. Il a fourni une voix scientifique unique, unifiée et faisant autorité, établissant la confiance et la crédibilité nécessaires pour que les gouvernements nationaux puissent commencer la négociation et l'action politique coordonnée à l'échelle internationale.
Dans son deuxième rapport d'évaluation, le GIEC a fait la déclaration définitive selon laquelle “l'équilibre des preuves suggère une influence humaine perceptible sur le climat mondial”. Ce fut le moment où le consensus est passé de “cela pourrait arriver” à “cela arrive, et nous en sommes responsables”. Cette affirmation scientifique a fourni la base directe du Protocole de Kyoto de 1997, marquant le début des efforts internationaux pour réduire les émissions.
2015. L'Accord de Paris
L'Accord de Paris représente le consensus mondial sur un objectif spécifique pour la sécurité planétaire. Contrairement aux traités précédents, 195 nations se sont engagées à atteindre l'objectif ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5 degré. Cet accord a fait passer le cadre mondial de mandats descendants à des contributions déterminées au niveau national ascendantes, assurant une participation quasi universelle et établissant un seuil symbolique crucial pour éviter les points de basculement climatiques les plus catastrophiques.
2025. Majorité des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables ont dépassé le charbon en tant que principale source d'électricité au monde au cours du premier semestre de cette année, une première historique. La demande d'électricité augmente dans le monde entier, mais la croissance de l'énergie solaire et éolienne a été si forte qu'elle a couvert 100 % de la demande d'électricité supplémentaire, aidant même à entraîner un léger déclin de l'utilisation du charbon et du gaz. Le monde a généré près d'un tiers de plus d'énergie solaire au premier semestre de l'année par rapport à la même période en 2024, répondant à 83 % de l'augmentation mondiale de la demande d'électricité.
La chronologie du futur du changement climatique
Pour conclure, une chronologie des actions futures prévues par les organismes gouvernementaux, et pas que, nous montre que, même si l'on doit continuer à s'améliorer, des progrès ont été réalisés, et d'autres sont en chantier.
On est en train d’écrire la suite :
2025–2027 – déploiement massif des bornes et recyclage obligatoire des batteries.
2026–2034 – Marché des “droits à polluer” : le système d’échange de quotas d’émission de l'UE (SEQE-UE). L'UE prévoit désormais la suppression progressive des "quotas gratuits" du marché carbone de 2026 à 2034.
2030 – 55 % de réduction des émissions des voitures neuves en Europe.
2030 – L’OMI, organisation spéciale des Nations unies qui s’occupe de la navigation maritime et de sa décarbonation, confirme son objectif d'une réduction de 20% par rapport aux niveaux de 2008 de l’empreinte carbone du transport maritime mondial.
2035 – Le règlement Fuel EU Maritime introduit l'utilisation de l'électricité à quai comme obligatoire dans les grands ports de l'UE pour limiter les émissions liées aux opérations portuaires.
2035 – Fin théorique des voitures thermiques neuves dans l’UE.
2050 – L'Union européenne vise à être climatiquement neutre en 2050. Cette neutralité carbone est l'un des moyens évoqués dans l'accord de Paris pour contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels.
Source : https://www.bbc.com/news/science-environment-15874560




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